Bonjour
Oui, les esprits bougent et en France le peuple français est majoritairement favorable à la légalisation du suicide assisté. Le frein rencontré toutes ces dernières années se situe au plan politique. Il faudra voir qui osera se mouiller en premier sur ce thème qui va bousculer de nombreuses classes de la population, dont les milieux catholiques
L'important sera sans doute de ne pas introduire un cadre juridique trop lourd et compliqué. Ici en Suisse toute la pratique du suicide assisté repose sur une simple loi précisant que l'on peut aider quelqu'un à mourir, dès l'instant où on ne le fait pas pour un motif égoïste ou pécunier. Tout tient en une seule phrase et ça fonctionne parfaitement ainsi.
Le suicide assisté pourrait être pour la France une première entrée en matière, ouvrant la porte dans un deuxième temps à l'euthanasie active. Le plus simple serait encore de légaliser directement les deux.
LeMonde.fr a écrit :... Celle-ci s'appliquerait dans les cas où le patient ne peut exprimer sa volonté. ...
Il s'agit là sans doute d'une grosse bourde de journaliste, une de celles qui font que l'opinion publique s'effraie à l'idée de l'euthanasie. En effet, aucun pays ne pratique officiellement l'euthanasie active si le patient n'a pu clairement en exprimer la volonté ! Il ne s'agit pas de décider que sa belle-mère est devenue encombrante pour s'en débarrasser alors qu'elle est dans l'incapacité d'exprimer sa volonté
En Suisse le suicide assisté (ou départ assisté comme je préfère l'appeler) se pratique très simplement. La personne doit disposer d'un dossier médical attestant de sa situation. Elle doit fournir également une attestation de capacité de discernement ainsi qu'une lettre manuscrite demandant expressément l'aide au départ. Un document notarié peut remplacer la lettre manuscrite si la personne n'est plus en mesure de l'écrire de sa main. Ensuite le dossier est transmis à un accompagnant (dont je fais partie). Nous allons visiter la personne afin de s'assurer du bien-fondé de la demande. Nous l'accompagnons dans la plus grande neutralité en l'informant de la procédure, en testant sa motivation, ses raisons, puis fixons une date si celle-ci le souhaite. Un médecin nous fournit l'ordonnance pour la potion létale que nous allons chercher en pharmacie, que nous préparons et mettons à disposition de la personne le moment convenu. Nous lui rappelons qu'elle est libre de renoncer jusqu'à la dernière seconde. Une fois que nous constatons le décès, nous assumons les démarches auprès de la police, du médecin légiste, puis le corps peut être emporté par les pompes funèbres dans les heures qui suivent, sans passer par la médecine légale. Je précise que la démarche est totalement gratuite pour la personne qui souhaite s'en aller...
Voilà quelques précisions qui je l'espère apaiseront les esprits inquiets face à cette pratique.
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