La souffrance

[Aurélie]

Bonjour,

J'aimerai aborder un sujet avec vous pour partager ensemble les différents ressentis et avis si cela vous dit

Le thème de la souffrance...

Chaque être vivant un jour ou l'autre connaît la souffrance...

Elle peut-être physique, émotionnelle...

Je ne connais aucune personne qui n'aie jamais souffert malheureusement... Parfois je me dis qu'il serait bon de vivre sur une planète où personne ne connaîtrait le mot "souffrance"...Utopiste?...

Mais souffrir, dans quel but? Pour comprendre et prendre conscience de quelque chose... réalité, mécanismes, dysfonctionnement...

Pourquoi passons-nous tous par la souffrance... Déjà, lorsque nous naissons, nous commençons par une souffrance physique... Pourquoi?

Merci à vous de m'avoir lu

[Bruno]

Bonjour

Chaque être vivants un jour ou l'autre connaît la souffrance...

C'est vrai et ça commence très tôt pour tout le monde : le jour où l'on dit bonjour à la vie. La naissance étant la première des trois souffrances principales de l'existence. Les deux autres étant la vie et la mort. Ce principe me parle beaucoup, mais tout le monde n'y adhère pas. Et pourtant, c'est ainsi, on ne peut y échapper.
Mais la souffrance n'est pas quelle chose de linéaire, elle est heureusement ponctuée de phase de plénitude, de répit, de pause, de bonheur de joie etc. sans oublier d'Amour!

[berengere]

Bonsoir à tous,

Je m'aperçois en vous lisant que le jour où le reiki est entré dans ma vie correspond à une prise de conscience que la souffrance, quand elle est trop présente devient insupportable et qu'il serait intéressant d'essayer de la "limiter" au maximum.

J'imagine que beaucoup d'entre nous ont eu ce désir de sortir d'un état de souffrance et que faire un travail d'introspection et de remise en question allié au reiki pouvait être une aide.

Je n'arrive toujours pas, par contre, à ne pas subir la souffrance des autres. Quand d'autres, qui nous sont proches souffrent tant qu'ils nous blessent, nous meurtrissent, nous attaquent et nous font porter tous leurs maux...!

Comment éviter de souffrir de l'intolérance des autres quand bien même on se rend compte que leur comportement est lié à un mal être?? il n'empêche que, par ricoché, ils peuvent nous faire souffrir..

Je ne sais si je suis claire mais, pour l'instant le reiki ne suffit pas à ce que je subisse moins...Merci de votre écoute..

[frederic]

Coucou Bérengère,

Lorsque la souffrance des autres m'atteint, je me pose toujours la question de savoir qu'est ce qui me gène dans cette souffrance ? Et la réponse vient souvent d'un mal être que je n'avais pas remarqué. Ainsi leur souffrance, si elle me gène, c'est parce qu'elle est nourrie par ma propre souffrance.
En revanche, lorsque la souffrance des autres ne m'atteint pas, je les regarde avec compassion et amour dans l'espoir que cela les aide. Depuis que je vois la souffrance de cette manière, je me sens plus apaisé et mes souffrances, depuis, ne sont que passagères.

Voila, j'espère que j'aurai été clair moi aussi, car c'est pas toujours facile d'expliquer vraiment le ressenti profond.

Bonne soirée

[berengere]

Merci Frédéric,

Oui, je comprends et réfléchis à ce que tu me dis..

Je ne devrais tout simplement pas accepter de me laisser maltraiter sous prétexte de la souffrance de l'autre...!

Mais bien que je voie que ce n'est pas ma souffrance, je n'arrive pas à comprendre pourquoi j'accepte certains comportements et pourquoi j'en souffre...Hum..compliqué tout ça....merci

[Aurélie]

Lorsque la souffrance des autres m'atteint, je me pose toujours la question de savoir qu'est ce qui me gène dans cette souffrance ? Et la réponse vient souvent d'un mal être que je n'avais pas remarqué. Ainsi leur souffrance, si elle me gène, c'est parce qu'elle est nourrie par ma propre souffrance.
En revanche, lorsque la souffrance des autres ne m'atteint pas, je les regarde avec compassion et amour dans l'espoir que cela les aide. Depuis que je vois la souffrance de cette manière, je me sens plus apaisé et mes souffrances, depuis, ne sont que passagères.

Merci beaucoup Frédéric de décrire si bien cette distance qu'il n'est pas si facile à acquérir face à nos émotions...Le juste équilibre d'une distance face à nos émotions (comme une balance)...Être trop à distance de ses émotions, être indifférent...Vivre intensément ses émotions en perdant pieds et ne pas arriver à s'en détacher...

J'essaie aussi avec la souffrance que je peux ressentir en moi-même dans diverses situations sensibles de me situer sur cette balance et essaie de l'accepter au mieux et en douceur pour moi...pour retrouver mon calme et pour ensuite lorsque la vague d'émotions est acceptée et digérée , aider autrui...

[Anaïs]

Bonsoir

Merci Aurélie pour l'ouverture de ce sujet

Parfois je me dis qu'il serait bon de vivre sur une planète où personne ne connaitrait le mot"souffrance"...Utopiste?...

Aaaah l'Utopie, un monde où j'ai souvent rêver y vivre...!
Cette phrase que tu as écrite Aurélie résonne tellement fort en moi

J'ai l'impression qu'on a beau savoir et expérimenter que la souffrance nous fait avancer, qu'on apprend forcément toujours (et souvent avec du recul) de la souffrance, qu'on a beau aussi accepter que tout est dualité sur cette terre, le chaud et le froid, le bas et le haut, etc.. tout comme la souffrance et le bonheur... N'empêche, je ne saisis pas le pourquoi de toute cette souffrance... A notre échelle on peut toujours trouver un sens, mais quand je vois le monde, la planète qui souffre...oui, ça me dépasse...

[Tara]

Personnellement j'associe souffrance avec résilience, dès lors la souffrance n'est plus une façon de supporter ou d'endurer quelque chose mais de "transformer l'essai"; à cet instant la souffrance disparaît.
Comme dirait Mr Ruiz nous ne sommes pas ce que nous ressentons...

Je ne suis pas certaine que mon message soit clair pour tous alors je laisse la main à ceux qui veulent bien étayer...

Tara

[kathy]

Bonjour,

Selon moi Tara, cette notion de résilience, vient après la souffrance… ce ne sont pas des choses concomitantes… c'est un peu l'histoire de "ce qui ne te tue pas, te rend plus fort" : la capacité à transformer un "vécu traumatique" passé en une ressource positive pour sa vie maintenant et qui fait qu'on va rebondir et non sombrer.

Ce qui m'interpelle dans ce thème : c'est la situation de souffrance "elle même" et la "soumission librement consentie" qu'on lui accorde trop souvent. je ne parle pas des grandes souffrances, des traumas ou accidents de la vie mais de ces petites et grandes souffrances ordinaires qui sont de notre fait, sur lesquelles nous avons en réalité le pouvoir d'agir.

C'est cette façon qu'on peut avoir de reconnaître sa souffrance, d'avoir quelques pistes pour y échapper et de continuer malgré tout à l'alimenter avec application. Comme si, finalement, malgré l'inconfort on s'accrochait à cette situation de souffrance qu'on connait plutôt que de se risquer à un mieux-être possible mais inconnu. Rien de rationnel là dedans, puisqu'en fait il n'y a "aucun risque" si ce n'est celui d'un mieux … Comment peut-on s'accrocher "mordicus" et si bêtement à ce qui nous fait souffrir ?
Et la "sagesse" populaire qui n'a rien de sage en la matière nous renforce dans le mauvais sens : "Un tiens, vaut mieux que tu l'auras", "on sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on gagne", "quand on a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a", etc…

Voilà ce qui me vient sur le mot souffrance… bien consciente que j'ai là, des propos un brin nombriliste qui n'ont peut-être pas leur place dans ce sujet sur la souffrance en général et plus précisément le sens de la souffrance… Mais je me dis que déjà en commençant par soi, on peut aussi se poser la question du sens de la souffrance… et de sa place qu'on lui laisse dans notre vie.
Si on me demande : "Kathy, veux-tu ne pas/plus souffrir, veux-tu d'un monde sans souffrance ?" Je réponds : "oui, mille fois oui"… et pourtant dans les faits, ce sur quoi je peux agir, je ne le fais pas !!
Alors j'essaie (laborieusement pour tout dire) de commencer par là…

Bises à tous

[Tara]

Coucou,

Tu as raison Cathy la résilience vient après la souffrance (avec un peu de pratique elle intervient en même temps) et dés lors devient une alliée.

C'est cette façon qu'on peut avoir de reconnaître sa souffrance, d'avoir quelques pistes pour y échapper et de continuer malgré tout à l'alimenter avec application. Comme si, finalement, malgré l'inconfort on s'accrochait à cette situation de souffrance qu'on connait plutôt que de se risquer à un mieux-être possible mais inconnu. Rien de rationnel là dedans, puisqu'en fait il n'y a "aucun risque" si ce n'est celui d'un mieux … Comment peut-on s'accrocher "mordicus" et si bêtement à ce qui nous fait souffrir ?

Là j'ai juste envie d'ajouter que ce n'est pas l'inconnu qui fait peur mais la peur de quitter le connu .
En effet on ne peux pas craindre ce que l'on ne connait pas, cependant l'on peux avoir peur de quitter un schéma connu...
Certain diront que j'ergote un peu sur les mots, mais pour moi, rien que le fait de regarder sous cet angle différent les choses donne un nouveau sens à celles-ci .

Et la "sagesse" populaire qui n'a rien de sage en la matière nous renforce dans le mauvais sens : "Un tiens, vaut mieux que tu l'auras", "on sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on gagne", "quand on a pas ce que l'on aime, il faut aimer ce que l'on a", etc…

Ça c'est pour moi du BSP (Bon sens Paysans) , je n'ai rien contre les paysans ni même le bon sens ,ces phrases sont une façon de se consoler avec ce que l'on a, lorsque l'on estime ne pouvoir en demander plus .
En demander plus à qui ?
A l'univers ?
Mais puisque tout est disponible ...il suffit de demander ....
Là encore on peux tenter de mettre des mots dessus et parler de "loi de l'attraction"... Allez encore un effort et on plus très loin du Reiki, de son état d'esprit. Ben voilà... on y est , on y est sur ce site d'échange dont le plus grand partage est le Reiki...y'a plus qu'à !
Plus qu'à se sentir faire partie de l'univers , plus qu'à laisser couler la vie , lâcher prise et là, même la souffrance ne trouve plus de prise(ou si peu).

Je pense comme toi Cathy, c'est en commencant par soi , en commencant par rayonner soi même que s'éclaire ce qui est alentours.
Rien qu'à son échelle ce site est un bel exemple non ?

Tara